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Apple key and Equation, 2012 / Pomme primordiale et equation
Apple key and Equation, 2012 / Pomme primordiale et equation
2012 (Installation)
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Its all about traces…

Unveiling the memory can be the memory’s therapy. It is a kind of distraction through art, forgetting for a split second a major “question”, a nostalgia for what is true and genuine, what has been lost and can only be attained through memory. Art revives this memory, and transforms itself into an escape route of everything tragic and painful. 
The artist who seeks to “communicate” is lost in his own statement, in his own voice. The image will be lost within the corners of the memory. However with contemplation, the image seize to return. This is the memory lane, it hold all the answers, all the scars and injuries…. We are deceived by our own memory, we are confused by short memory and in the process of healing, we linger….
The installation becomes the human psychology, it converts into layers, and I’m there…in it… my own art becomes my disappointment, just like my memory, it detained  in delivering the answers.
It is a process of disapointments, a spiral staircase leading me down…to another disapointment… the salvation in itself became a trajedy, the remedy turned into the disease. All what is left is vacume…
The short memory, deciphered into flashes of imagery, lost between the conscience and the uncoscience. the ancient most basic remembrance tops the strata of memory…. Paper, cards, branches and fabric…. “The Whole”
A strata of material, summing moments. The oldest memory becomes a preliminary one.  
The work interrogates the memory: “ is it soluble in the present moment?” “does it verve in parallel with opposing memories?”
The material is seeking itself, but is always haggard from the daily events… there, just now, I am…

bourgely, 2011

Tout est question de traces

Le dévoilement de la mémoire peut être une thérapie par le souvenir. C’est une sorte de distraction par l’art afin d’oublier la « question », la vraie et apaiser la véritable angoisse. Dans toutes ses formes, l’art est une échappatoire au tragique par le tragique. 
L’artiste qui cherche à « dire » se perd dans ses dires. Et l’image ne dira que si elle est extirpée de qulelque coin de la mémoire. On a beau réfléchir, l’image ne revient pas. C’est sa trace qui répond. Le sillon qu’elle a creusé renvoie sa cicatrice. Mais, les cicatrices réveillent toujours les blessures. On se croit guéri, mais la démangeaison est là, persistante.
Alors, je monte les symboles et les symboles montent l’œuvre. Je suis dedans. Déçu de l’art auquel je voulais soutirer des réponses. Déçu de la peinture comme acte d’existence. 
Je descends par étape. De déception en déception. Le salut que j’ai longtemps cherché a disparu et je n’ai que la surface angoissante du vide comme seule image.
Je rassemble des mémoires instantanées desquelles je fais resurgir d’autres plus anciennes. Je confronte les événements. J’invente des traces. Je colle des draps. Du papier, des cartes, du bois et du tissu. De la paille et des cailloux. Du sable et de la terre. Du « tout ».
J’assemble ou cumule, comme on cumule des instants, a priori dispersés.
J’assemble les cicatrices du quotidien. Le mien et celui des autres. Et les banalités du hasard deviennent une réalité de rencontre.
Mon œuvre est une banale affaire d’existence quand le dernier souvenir devient le premier.
La question que je pose se résume en une interrogation sur la mémoire : « Est-elle soluble dans l’instant présent ? Ou bien est-elle en opposition permanente avec d’autres mémoires parallèles ? Ce qui est le cas de beaucoup d’entre nous qui ne se sentent pas d’appartenance. Chacun de nous est un humain-type mais avec une ou plusieurs mémoires spécifiques. Les symboles sont aussi personnels que la fin d’un rêve matinal.
La matière se cherche ou se trouve, mais elle est toujours puisée dans le quotidien. Là, tout juste maintenant, je suis.

bourgely, 2011