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Les textes - De 03/03/1987 à 13/03/1987 - Carnets 1987

à quelqu’un
du temps arrive
des traces au mur
rongent l’usure
du drap à griffes

1987-03-03

qui tombent
droits comme une ombre
partout
comme des coins
se propagent
des brides de tombes

1987-03-03

ton front
d’yeux doux
darde le silence
du doute
ton front su doux

1987-03-03

se pendent
des non-lumières
aux fissures
du déjà
déjà

1987-03-03

ta carcasse de poussières
âge d’un temps
à revivre
ta carcasse
ange à queue

1987-03-03

hument des désirs
des yeux utérins
les mégères vieilles
comme jamais
aux quais des marins
mâchent le silence

1987-03-03

les coins doux
du plancher en bois
s’enfoncent plus loin
que les clous

1987-03-03

plus bas
ton âme de voyageur
plus bas que les pieds des anges
tes mains et yeux rieurs
chantent des airs étranges

1987-03-03

la lune à mille nez
de la terre en surface
des traces de l’air
se créent en gribouillis

1987-03-03

tableau piano cendrier
cendrier table chaise

1987-03-03

des doigts
à mille noeuds
au fond des lignes fuyantes
du bruit
une chute de lumière
des cris brisent les yeux
des visages à lèvres souriantes

1987-03-03

épaves de pensées
de l’odeur dans l’air
tes mains saccadées
battent le fer
-
quand il est glacé

1987-03-03

cherche
la toile du fond
da la frayeur
de ton front

cherche les coins
du silence

1987-03-03

soufflent dans les cris
sur les vieux toits
les lampes indiscrètes
arrachent le choix

1987-03-03

la terre
dure comme le vent
la terre arrache ses seins
aux brises

1987-03-03

sourde
la lueur des ombres
dardée de regards
sourde la lueur
des yeux hagards

1987-03-03

farouche
la feuille blanche
aux dents pointues
les pieds de la chaise
tremblent

1987-03-03

toile de brûlures
ta peau fanée
les minutent gravent tes mains

1987-03-03

la gueule des monstres
est humaine
humaine
ta chaleur de monstre
humaine
ta frayeur du monstre
humain

1987-03-03

faune du chaos
tu ‘pleus’
vieux ciel
faune de chaos
ta tendresse

1987-03-03

les coins chantent
les murs
les doigts cachent
les rythmes
du meurtre

1987-03-03

rude
monotonie verticale
sable brûlé
ta langue

1987-03-03

te touche
le clin de seconde
le fou au crayon
qui meurt

1987-03-03

sur un chemin
quelque fois quelqu’un
quelque doute

1987-03-04

tourne
le cri des matières inertes
tourne
le cri trépassé

1987-03-04

tes traits
étirés comme une marche militaire
le charme des fous
séduit toujours

1987-03-04

logique logique
que de collants
que d’adhérents
ton odeur tue
avant d’avoir tué

1987-03-04

des corps sans âmes
des âmes sans corps
des corps avec âmes
des âmes avec corps
les âmes sont plus lourdes
plus lourdes que les corps

1987-03-04

le loin
le fond
l’espace
le loin se colle
à l’errance
et le fond
et l’espace

1987-03-04

ta chaise
dans un désert
tes yeux s’enflamment
comme tes pieds
autrement
ta chaise dans la chambre

1987-03-04

est-ce
est-ce c’est
c’est est-ce
les pensées s’abaissent
jusqu’aux genoux

1987-03-04

arraché aux mythes
ton goût des poussières
centenaires
arrachés aux jours
tes doigts
qui ramassent les pas
des émigrants

1987-03-04

t’attend
la fraîcheur des murs
quand il fait froid
ton regard cherche

1987-03-04

les cheveux de la nuit
écriture du noir
sur le noir
dans le noir
les cheveux de la nuit
se froissent
souvent

1987-03-04

chuchotements
discrétion
peu

1987-03-05

dire
jamais entendu
l’esprit souffle
les doigts se prosternent

1987-03-06

siègent
les cris où
des instants s’enflamment

1987-03-06

Verroux
tes doigts saccagés
pour l’oubli
verrou de douleurs

1987-03-06

brutal
l’air du doux regard
brutal
le cri de la brûlure

1987-03-06

difforme
le chant des dieux
la terre des cieux
difforme
le regard du miroir

1987-03-06

férue de passion
ton âme d’ogre
tes dents sont épris
de chair

1987-03-06

nocturnes
les touches noires
les rivaux se battent
dans les airs

1987-03-06

tantôt
s’en vont
tantôt

1987-03-06

lit de feu
froid dans les nerfs
toit sous le chaud
feu sur les mers
les vieux chassent la terre
aux aveux

1987-03-06

coup dans le sable
les traits
quittent les lignes
une histoire se trace
dans le sable

1987-03-06

si d’une lumière
se tisse ta chaumière
ce serait
formidable

1987-03-06

s’il le faut
de la boue
dents de fou
s’il le faut

1987-03-06

t’attend
des bustes en profil
de la rosée
de la terre
des enceintes stériles
t’attend en profil

1987-03-06

la lune
à mille dents
aux faisceaux verticaux
le ciel à mille clans
à mille têtes
sur mille dos

1987-03-06

autour du tout
des chemins sans tours
la salive gagne les creux
des yeux

1987-03-06

dardés d’ombre
dardés d’indiscrétion
les sensés font la ronde
des prisonniers
une fois chaque fois

1987-03-06

rêve vide
à base acide
à coeur avide
à passion aride
à visage livide
à intérieur limpide
à idiot sans bride

1987-03-06

illogique
ta logique
tes ronds
ne tourne pas rond
ça va
ça ne va pas

1987-03-06

du fond
à la surface du fond
les esprits prêtent le chemin
du miracle

1987-03-06

une goutte
aux limites
au doute

1987-03-06

surface aux pas
si quelqu’un
ôte son choix
la terre est profonde

1987-03-06

innés
le rire sans gencive
la langue seule
l’oeil au pendentif
indiscret

1987-03-06

ombre d’une ombre
chantre d’une ombre

1987-03-07

écho du silence
aux ailes sauvages
les yeux se meuvent
vers les rivages
du non retour

1987-03-07

se comptent
les temps passés
se comptent
les idées

1987-03-08

déesse de l’inconnu
chair de sable
les limites du vent
ont des barbelés affables

1987-03-09

en longueur
se posent
les questions
en longueur

1987-03-09

porte du rationnel
les griffes du mur
les fissures des regards
la patine pure

1987-03-09

au rang
le trajet du vu
les noms se prononcent
lettres sur nu

1987-03-09

masse d’ombre
ta frivolité
doux démon de rêve

1987-03-09

retour
à la fin des premières traces
retour
au début

1987-03-09

de loin
des noms au voyage calciné
des airs mouchetés d’ombres
des fuyantes
et des fuyants
aux regards sombres
très sombres

1987-03-09

telle une apparition
telle une révélation
ton beau mensonge
tel un beau mensonge

1987-03-09

volutes de douleur
tes pieds de chaise
la nuit se brise
dans le jour naissant
aux doigts de braise

1987-03-09

s’éparpillent
tes âmes déçues
des rêves
sur des trottoirs
se remuent

1987-03-10

telle qu’elle
ton âme
telle qu’elle
ta perte
de logique

1987-03-10

décornent des vides
tes pieds du retour
tes sentiers t’amènent
des étonnements

1987-03-10

en vitesse
les murs du coin
les chaumes des cris
à la fauche

1987-03-10

ta sorcière
tache noire
au piège

1987-03-10

d’une fenêtre
se meuvent les espaces
tes surfaces se créent
de nouveau

1987-03-10

repère
le coin sphérique
te mordent
les dents magiques

1987-03-10

regard
indiscret
d’un coin
discret
pas plus
qu’un trait

1987-03-10

insolite solitaire
les nappes
d’une histoire
se salissent

1987-03-10

sans âme
ton retour au gris
rouge vert et jaune
sans âme
tes rêves sus

1987-03-10

du vide
au pantalon large
à la mode
le fond respire

1987-03-10

ceux qui traversent
les clous du hasard
se battent
et jamais ne dépassent
les carreaux du grand bazar

1987-03-10

canines
la gueule édentée envie
les canines
du loup

1987-03-10

esseulé
le coin du fou
à mille coins
des murs s’effondrent

1987-03-10

gribouillis
dans la boue informe
gribouillis
sur les toits des savants

1987-03-10

âme blanche
ton corps étanche
âme blanche
s’il fait froid

1987-03-10

souffle
souffle
le èf est aimé
pour son souffle

1987-03-10

coeur de sacs
visage de feuilles
la barbe est ombre

1987-03-10

dans l’espace
odeur métallique
dans l’espace
tes doigts mordus

1987-03-10

détachement forcé
les roues du temps
se meurent seules

1987-03-10

impulsions
de passions
les roues à degré
se brisent

1987-03-10

suspendues au refus
les mains maigres
lâchent les trous
de quelques connaissances

1987-03-10

souvenirs
à épingles
la mémoire s’embarque
aux limites des encres

1987-03-10

se bloquent
les murs des pensées
anonymes comme l’oubli
des dents de lait

1987-03-10

des sages
se dressent montagnes
de mots
les ogres mangent leurs filles
par erreur

1987-03-10

faisceau d’ombres
aux coins saignants
les carreaux
font glisser

1987-03-10

le fantôme
des objets accrochés
aux murs
est devenu fou

1987-03-10

bourrées
les gueules
bourrées
les gueules
des terriers

1987-03-10

la ronde des traits
aux coins se massacrent
les regards furtifs
des doigts

1987-03-10

mélodieuse feuille
ton hymne
frôle les murs
des maisons démolies

1987-03-10

attente d’une chaise
une chaise qui attend
le repos est un désir
le repos est un rêve
de mort

1987-03-10

travaille l’esprit
murmure diaphane
de la boue dans le crâne
peine sans répit

1987-03-11

te frappe le mur
les chaises esseulées
tes pieds éculés
grattent et murmurent

1987-03-11

des rideaux s’étirent
des draps caressent les fous
des dents se prêtent aux loups
aux gueules qui respirent

1987-03-11

aube sur le dos
sur les côtes qui saignent
sur la chair qui règne
par dessus la peau

1987-03-11

appel du silence
du vide qui dérange
des fous qui échangent
les cris de l’errance

1987-03-11

chuchotent les coins
les murs stériles
des cris poussent le temps
à la folie

1987-03-13

le silence des âges
repos des indécis
des branches sans nuages
craquent de solitude

1987-03-13

perdu sur la surface
du ciel de boue
le regard qui jadis
perturbait les fous

1987-03-13

couchés sur la terre
des regrets à sentir
des temples à bâtir
par la sueur de la chair

1987-03-13

le chaud de tes pattes
charme
ton sol alourdi par les pieds
s’arme
de douceur

1987-03-13

souffrent
les tombes des espaces démolis
démon est ton oeil
démon

1987-03-13

ton oeil au plafond
cherche
le plafond sur ton oeil
cherche
ton oeil et le plafond
cherchent

1987-03-13

crier
haut
plus haut
des moustiques
se dérangent

1987-03-13

zone blanche
du doute dans les doigts
les volutes charment
les sages

1987-03-13

des poils
fond blanc
du noir

1987-03-13

qui regarde
du trou
voit ce qu’il ne veut pas
ne pas voir

1987-03-13

d’autres
cachés sous fourrure
qu’on ne cause
que des blessures

1987-03-13

terre plate
tourne
la tête en bas
les pieds en haut
parfois

1987-03-13

dense
danse le vent
les échos qui restent
dansent dans le vent

1987-03-13

de l’alcool
bouche les coins
de l’alcool
à raison d’être
cherche le spectre
du point

1987-03-13

dune d’espace
ta lampe au plafond
cherche la corde
du pendu

1987-03-13

serre le coeur
quand reste
impression
serre le coeur
aux ignorants
de quoi mourir

1987-03-13

âme tordue
chant de calme
la gueule est ouverte
sur le ciel

1987-03-13

du souffle
dans les terres humides
les empreintes des mains
fertilisent le sol

1987-03-13

se disloquent
les taches foncées
coulent plus profond
dans le fossé

1987-03-13

souple
comme le verre
des centaines d’années
ton oeil rond

1987-03-13

lui
et l’autre
chair
et os
l’ombre d’une ombre
éblouit

1987-03-13

oeil de l’intrigue
de la musique
dans le vent
ton regard sadique
adoucit les sangs

1987-03-13

tranche de sommeil
l’éclat du bois
les doux s’offrent
aux fous

1987-03-13

fraîche
comme une rosée
sur les carreaux
d’antan
douce
comme le rien

1987-03-13

sphinx sur le sable
des souvenirs dans le temps
le sourire de ton diable
charme petits et grands

1987-03-13

promesse d’éternel
éternel de promesse
l’attente se fossilise
les soleils s’éteignent

1987-03-13

absurde
des nuages
sur des murs
des traces sur des nuages
des dents
dans le vent

1987-03-13

se tue la terre
aux gueules
de tous horizons
se tue la terre
du gris

1987-03-13

charnière
structure sans chaumière
impression noire
du savoir

1987-03-13

ta gueule ouverte
d’innocence de rêves
l’éclair accompagne
le tonnerre
à distance

1987-03-13

s’écroulent toutes les bâtisses
les bâtisses à dessein
les âmes de la croûte
les salives de la voûte
de la chute du destin
terlan terlan terlèn

1987-03-13


entretenir la tristesse
les ponts concassés
la lie des pénombres
défriche les pensées /des clowns/

1987-04-29