All
x
Les textes des carnets, de 23/04/1986 à 22/05/1986

solitaires
les troncs désséchés

1986-04-23

à trois
de grâce

1986-04-23

vide comme une acclamation

1986-04-23

nixes affolées
pointes sèches

1986-04-23

Anthropophagie
la lumière est sombre

1986-04-23

pour des chiens
des chattes pissent

1986-04-23

éclaboussées
coites

1986-04-23

faces

1986-04-24

serpentées
amenées à raison

1986-04-25

percent le trou

1986-04-25

coin de loin

1986-04-25

point

1986-04-25

ton
arbre

1986-04-27

clair

1986-04-27

pousse

1986-04-27

de zéro

1986-04-27

au coin

1986-04-27

pousse
les arbres pleurent

1986-04-27

fond de surface

1986-04-27

ébahi

1986-04-27

ébahi

1986-04-27

mon tour

1986-04-27

recul

1986-04-27

voyage au fond
de la bouteille

1986-04-27

une sorcière à temps

1986-04-27

raconte une histoire

1986-04-27

sacré
mouche
tomate
et do majeur

1986-04-27

m’elle dort

1986-04-27

le parrain enchanté

1986-04-27

lame

1986-04-27

orphelin grotesque

1986-04-27

... et l’aurore fut horreur ...

1986-04-27

ombre d’un silence

1986-04-27

d’on ne sait pas qui

1986-04-27

clair de lune au fond de la tasse

1986-04-27

machination inouïe

1986-04-27

raison à perdre

1986-04-27

.dogme.
tes moustaches

1986-04-27
haie barbelée

1986-04-27

argument
le temps passe

1986-04-27

messe grise
viol modéré

1986-04-27

sonde oubliée
plus de rêves

1986-04-27

seul au coin

1986-04-28

la terrasse t’appelle

1986-04-28

une foule

1986-04-28

trêve de verts

1986-04-28

greffes

1986-04-28

et petite vietnamienne

1986-04-28

à jamais
moi j’ai dit

1986-04-28

du rythme

1986-04-28
garde

1986-04-28

il pleut peu de choses

1986-04-28

passage

1986-04-29

éparpillement

1986-04-29

appel

1986-04-30

vieux
la maison nous
démange

1986-04-30

que c’est haut
un ange

1986-04-30

grimaces
du temps à volonté

1986-04-30

sécante

1986-05-01

dos

1986-05-01

point noir pousse

1986-05-02

en arc
et vieille indulgence

1986-05-02

fume au frais
branches et frondaison

1986-05-02

portière de l’absolu
brigands du temps

1986-05-02

double la vitesse
tout tombe

1986-05-02

la-bas
c’est pas eux

1986-05-02

Moulue,
la pendule craque

1986-05-02

aval périmé

1986-05-02

délaissée

1986-05-02

abîme sans bord
femme sans cor

1986-05-03

logique
bond de nourrisson

1986-05-03

décapitée
la terre enterre
ses pères

1986-05-03

le fond
surface plane
et faute inattendue

1986-05-03

sans reliefs
les secondes se contrastent

1986-05-03

raconte les champs
les vents
et nostalgie logique

1986-05-04

tombe tombe
et
il pleut

1986-05-04

les points
sont pas bons
sont pas bons

1986-05-04

zig zag zagala
zig zag zigrille
et oeil de loin

1986-05-04

Brutus
ses éructions
et sa culotte
temps absolu
et points

1986-05-04

f.f.f.

1986-05-04

cela n’est pas un paysage

1986-05-04

mais ceci, si

1986-05-04

Bref
cyprès sans grief
sans faute
et sans
Gogh Van

1986-05-04

ému

1986-05-04

la vieille
et son chien

1986-05-04

et les bourgeois
des trottoirs

1986-05-04

de bouche à oreille
la gourmandise se mange

1986-05-04

nu comme la terre
tes mains charnues

1986-05-04

passage à blanc

1986-05-05

Freud
fraude

1986-05-08

fourrière de temps histoires de cons

1986-05-08

idiot
trouille jacassante

1986-05-08

de moi
on ne se rappelle pas
on regrette
dit d’elle
une bête

1986-05-08

rapprochement inévitable
la douche
engloutit la mouche
merde

1986-05-08

trou de ciel
grand-père déploit ses larmes

1986-05-08

fétiche
madame Claude
et saint Thomas

1986-05-08

contes de fous

1986-05-08

combinaison robot
yeux électriques
loi de fils
et de fer

1986-05-08
écho de corps
femme enfouie

1986-05-08

riposte l’anarchie
revoir tes chiottes

1986-05-08

plus loin qu’ici
tes doigts dérangés
damier de chaos

1986-05-08

froncer les sourcils

1986-05-08

des poupées
un poil

1986-05-08

paysage hors-le-temps
hors nature

1986-05-08

étang étend sa haie

1986-05-08

cercle vit cieux
terre sans lieu

1986-05-08

cercle vit terre
ciel vit mer

1986-05-08

crépuscule graphique
mécanique poétique

1986-05-08

danse
bras à bras

1986-05-08

reflets d’un doute
ciel et ciel confondu

1986-05-08

interdiction cloutée

1986-05-08

élan
avarice
et désir très charnel

1986-05-08

trou «muré»
gribouille

1986-05-08

lune noire

1986-05-08

douche céleste
coupole absurde

1986-05-08

mon drap
et trou-en-ciel

1986-05-08

[c’est à cause] de Dieu
l’un [des dieux] soucieux
d’arrière plan.
prononça lui

1986-05-08

0.15.
foutesse ordonnée

1986-05-08
rigueur
la chute est
horizontale

1986-05-08

sous rire

1986-05-08

maudit
celui qui l’est
par un mort

1986-05-08

le vide
le mystère
et le temps
chair de poule

1986-05-08

tamis de clarté
blanc de noir

1986-05-09

chute d’un mur
vieux comme le deuil

1986-05-09

ouragan
une poupée à poil

1986-05-09

trous et pions
fleurir les cons

1986-05-09

temple de fou
violon et parabole

1986-05-09

la rosée
drôles de souvenirs
drôle de nausée

1986-05-09

grouille dans la terre
brouillard
nébuleuse
et très soucieuses mères

1986-05-09

vibre, dorlote
chien qui couche
se marie d’une paille
lèche sa queue
et le sommet abîme

1986-05-09

poilue
la terre fait la haine
aux buissons

1986-05-09

rides
dans ciel de passage
gouffre de crimes
Dieu de rasage

1986-05-09

frayeur
conviction morose
averse de clous
et de haine poreuse

1986-05-09

loin
est
pays
traces infimes
de souvenirs invalides

1986-05-09

loi de tabous
toi de la boue
reste à jamais
empreintes floues

1986-05-09

terre promise
et fleur
à jamais prise

1986-05-09

érudits
rectangle sphère
et infini
pompe à temps
frais et pause
femme et bikini
vision

1986-05-09

exil au fond de l’imagination
le vide fait des moustaches

1986-05-09

tache
tâche

1986-05-09

vitesse absolue
drôle de ravages
tunnel
et vagin d’esclavage

1986-05-09

en flammes
huttes et mâts
crayons pour effacer

1986-05-09

métamorphose
avatars
boule frôle l’apothéose

1986-05-09

baiser
forfait

1986-05-09

roc tissé
culotte d’épines

1986-05-09

gerbes de loisirs
du pont
la mort croque

1986-05-09

danse le souffle
loi de l’ignorance

1986-05-09

fronde pasteurisée
au temps incompatible

1986-05-09

gribouilles
froissements
il fait froid

1986-05-09

pointée
la bille frôle l’enfance
gamins et gavroche

1986-05-09

exotiques
tes griffes
petit ange des canaux

1986-05-09

Et moi
frayeur
et plumes de nourrisson

1986-05-09

vieux
grille
la brume hésite

1986-05-10

Niezsche

1986-05-10

le ciel bas et lourd
sur de à (Baudelaire)

1986-05-10

culotte de non recevoir
chantre de brouillard
infâme

1986-05-10

camouflés
tête et pieds
coup de nez

1986-05-10

quiconque se croit
quelconque se voit

1986-05-10

exil au fond de l’imagination
des traits
et un toit

1986-05-10

haute
la grisaille
et pente

1986-05-10

trois traits
attrait
et horizon

1986-05-10

pont
pointillé
et maniaque solitaire

1986-05-10

couché
corps et draps
et
rayures

1986-05-10

paille
de paille
vieux comme la paille vieille
mon portrait

1986-05-10

aurais dû
une fessé

1986-05-10

rectangle noir
et cercle rectangulaire
la chambre presseV les coins

1986-05-10

fuite
effleure la fuite
des sédentaires

1986-05-10

éclair
terre et logis
des cris dans le ciel
des traits
du pain
et de mie

1986-05-10

trots
trop d’horizon
mon cri
est une île

1986-05-10

tombe de très haut
braise
et plume de veau

1986-05-10

chenille du temps
luisante
et fraîche
le calme clame

1986-05-10

les tresses enchevêtrées
brandissent
leurs yeux
filets

1986-05-10

rampe au ciel
terre
mer
et escalier
chair
et damier
de fous

1986-05-10

indéfinies
l’idée
et tes lèvres

1986-05-10

saleté pointillée
gros lard
bidons
et encre de Chine

1986-05-10

délices aux pêcheurs
mousse de fraîcheur
étourdissantes
aveuglantes
tout est inscrit

1986-05-10

écarté
les trous
de toute clarté

1986-05-10

escalier de temps
et passage limité

1986-05-10

antenne pour vue
terre dépourvue
mouette
et escargot

1986-05-10

terre
elle grouille de traits
de grimaces
mère
de grâce

1986-05-10

vers de rocs
de lames
et de sources
à poil les lieux
et nous

1986-05-10

carte de cartes
peigne et cravache
quelle sacrée mâchoire
meule cette vache

1986-05-10

mur en liesse
points en lynchage
la fuite de l’ombre
perce le sol

1986-05-10

tente
poussière de front
paisible la peau
et pieuse

1986-05-11

loin de la nostalgie
humide l’espace
et creuse
terre de gorilles
affreux

1986-05-11

solitaire
boule de feu
cailles
et traces de chronologue

1986-05-11

gerbe
les morts n’ont qu’un nombre
ou deux

1986-05-11

plantes ferrovières
socles
et bustes
poils attendent la facture
de la raie

1986-05-11

tel que

1986-05-11

nulle part
accroche-pied
et clochard
la terre couvre la terre

1986-05-11

dépassé par le temps
zone d’ombre
attend
carré
et grille

1986-05-11

humide
à nouveau
l’ombre des tentacules

1986-05-12

les coins abritent les coins
les coins habitent les coins

1986-05-12

canicule
le dos de la main
se complique

1986-05-12

le vent frappe
arbre et herbe
les muscles rétrecissent

1986-05-12

rien que
ombre de rien
que d’ombre
applati

1986-05-12

retour
sois-même croque
soi-même
et
danse la mante

1986-05-12

frôle la ligne
les conserves conservent la boîte

1986-05-12

contraste de valeurs
de l’énergie se dégage
et un rêve
de grand-père

1986-05-12

les épingles en liesse

1986-05-12

coupable de souvenirs
la terre allaite la terre

1986-05-12

ciel chargé
clament les trous
et les poteaux

1986-05-12

les antipathiques solitaires

1986-05-12

colis recommandé
tes grains de beauté

1986-05-12
chute d’un doute

1986-05-12

saoûl
l’espace se suicide

1986-05-12

d’Antan
maison
et vision

1986-05-12

lit et échelle
le sol se déclare haut

1986-05-12

(...)
perdu

1986-05-12

dur dur
l’impact défie l’anormal

1986-05-12

belle africaine
plus blanche
que les jaunes

1986-05-12

rayée
la toile des souvenirs
tombe son voile

1986-05-12

superposées
les histoires des cons

1986-05-12

caméléon myope
éjacule des couleurs à volonté

1986-05-12

frénésie
le noir se fait avoir

1986-05-12

classement

1986-05-12

souvenirs rouillés
traces calmes

1986-05-12

démon
monstre
et roc à clous

1986-05-12

sculpture inédite
le sol s’effrite

1986-05-12

pousse l’horreur
les rats se cachent

1986-05-12

les antipathiques apprivoisés

1986-05-12

moisissure des creux
les protubérances se creusent
un égout...

1986-05-12

syndrome mécanique
l’imagination pète

1986-05-12

affranchie
affranchie

1986-05-12

ruée d’ombres
la pente claque la porte
des solitaires

1986-05-12

flagellations
les esprits picotent
le soleil

1986-05-12

nuage noir
empreintes de démons
troquent un ange

1986-05-12

briques de vieux gîte
le vent se loge
de la pluie

1986-05-12

la gueule de la terre
graines et épines
le vent souffle

1986-05-12

plaine d’eau
le vide appelle sa maîtresse

1986-05-12

des temps modernes
à gogo
des plumes
et des draps

1986-05-12

palissade d’intrus
le cosmos
crée
les cosmopolites

1986-05-12

cel dense
terre frivole
l’horizon compte ses sons

1986-05-12

ton regard odieux
inspire poutres et bidets
le silence entre deux crochets

1986-05-12

trouille dans l’herbe
la lumière se cache
pour se lever

1986-05-13

vilaine braise
trame de fond
les intrus
cajolent le ciel

1986-05-13

contemple le temps
la pierre
brise le vent

1986-05-13

démembré
le corps attire la poussière
des temps révolus

1986-05-13

Babel
Babel
histoire de mensonges
et de charmes

1986-05-13

hors temps
la rumeur raconte une vérité
hors temps

1986-05-13

gris de fond
rappel camouflé
drap de pierre

1986-05-13

pente bascule les gribouilles
la chair des sauterelles
marque les limites

1986-05-13

vide
la pierre moulue
envie les fourmis

1986-05-13

ton sérieux toi
vieux port
accumule les fautes

1986-05-13

viol des étendues
les racines mangent la terre

1986-05-13

à quoi ça sert
fenêtres verticales
poutre
et grande sphère
butine les semelles
dents cassées

1986-05-13

prosternation
les frontières
attaquent les remparts

1986-05-13
champs
point de terre pour une vache
pour un lévrier
les fauves sont apprivoisés

1986-05-13

on a chanté l’ensemble
de fonds superposés
balle dans la tête
main sur la gâchette
des idées opposées

1986-05-13

d’en haut
tout est loin
même le nez de Satan

1986-05-13

pulvérisation
délayés
tous les éléments
s’entretuent

1986-05-13

la femme au parapluie
il ne pleut
que pour rafraîchir

1986-05-13

interdit d’autoriser
la connaissance
des parias
les lois s’appliquent

1986-05-13

coin de quartier
quartier de coin
les chiens n’aboient plus

1986-05-14

reviens nourrisson
la terre t’acclame
Ô chère peau
écarte tes sillons

1986-05-14

bleu bleu
solitaire
quand tout ne l’indique pas

1986-05-14

trouvailles serpentées
le fond s’alourdit
et les rocs volent

1986-05-14

ouvertures sur l’insolite
l’invraisemblable
dévore le laid

1986-05-14

symboles
points
niveaux
traits
le bas devient
haut

1986-05-14

tri
de connaissances
les idiots légifèrent

1986-05-14

sagesse
les dieux
se font rares

1986-05-14

comprendre
ne rien savoir
coup de balai
et la mer s’incline

1986-05-14

assiégées
les traces se dévorent
et se font avoir

1986-05-14

chemins
des bergers citadins
fauteuil agneau
et verre de whisky

1986-05-14

ton cendrier
m’allume ma braise
Ô terre des inconscients

1986-05-14

incompréhensibles
les traces de la mémoire
la glace brûle
les timides

1986-05-14

abstrait de passions
les incisions
se rapportent à l’éternité
plus de calme
les engins se croient
savoir

1986-05-14

l’ombre s’incruste
les lueurs s’imbriquent
Dieu cherche son ombre
dans les dernières lueurs

1986-05-14

paysage trompe-la-mémoire
les tranches de terre
tranchent avec les nuages

1986-05-14

la bière est bonne
plus de papiers
pour mémoriser

1986-05-14

havre
poussent les arbres
ondulés

1986-05-14

caverne de refuge
les protestataires
goûtent leurs doigts

1986-05-14

regards trompent
la mécanique
des rêveurs
trompent les regards

1986-05-14

elle donne, l’autre donne, elle
donne, l’autre donne
les citadins se greffent

1986-05-14

transparence de fond
lumière cherche le tronc
de la solitude

1986-05-14

trou blanc
et hypocrisie
la nage sauve les naufragés

1986-05-14

site de tendresse
la mémoire n’oublie pas
la tête

1986-05-14

quitte les entrailles
les poids glissent les fronts
solitaires
cherchent asile

1986-05-14

emboîtement
l’ombre blanche
délimite les temps

1986-05-14

tout bord a son bord
les poids pèsent les étendues
et
ni grand-père
ni grand-mère

1986-05-14

champs de haine
un nuage fréquente
les sommets

1986-05-14

fuite et rencontre
la glace laisse des traces

1986-05-14

nostalgique
la tache noire
de la cervelle

1986-05-14

l’ombre s’incruste dans les lignes
le ciel épaté
les traces s’étonnent
personne n’est plus digne
de rien

1986-05-14

droit de regard
les nuits ne font plus sortie
es cordes tranchent

1986-05-14

trou de coin
les griffes glissent
la peau saigne

1986-05-14

chaumière insolite
le cercle nocturne
épouse la paille

1986-05-14

corps de chair
de terre battue
la mer trompe les cous

1986-05-14

tapis de péchés
les péchés font tapis

1986-05-14

tentation de lumière
des inconnus fourmillent
la pente

1986-05-14

partout des traits
les contours se font rares

1986-05-14

lueur vilaine
les cadres volent le charme
des idiots

1986-05-14

deux bords
quelques traces
et le crime trompe le tueur

1986-05-14

dépouille mécanique
la chair ne m’émeut plus

1986-05-14

quelqu’un oublie son ombre
quelqu’un mouche son nez

1986-05-14

plaines et bambous
les traces blanches
racontent l’histoire

1986-05-14

contre-jour
les rousses inspirent défiance

1986-05-14

croisées
les secondes fugitives
les ondes
et les cris

1986-05-14

cascade déguisée
bienveillance
et
histoire d’ombre

1986-05-15

plus de savoir
les zones se précisent
le vrai est temporaire
est intempestif

1986-05-15

cascade de vies
la nature tourne mal
égorge l’air
et la pluie

1986-05-17

les lunes du parc
chantent le vert
et ma passion
les dunes du parc

1986-05-17

internationale
la défaite est internationale
Babel n’est plus loin

1986-05-17

Escalier de nostalgie meurtrière
l’herbe est meurtrie
le bois en ermitage

1986-05-17

du bruit dans l’herbe
beaucoup de cachettes
claquons la porte
démons du paradis

1986-05-17

le café incendié
les têtes se baladent
pieds nus
les démangeaisons du sol
fleurissent traces de boue

1986-05-21

logique
le trou est bouché
la logique trame
trop de cailloux
tête de paille

1986-05-21

lourd comme le néant
les peluches
réclament la poésie

1986-05-21

décapitée
la passion n’a de tête
que séparée
pâle jeunesse des hiboux

1986-05-21

couchée
vieille carcasse
humide
elle t’envie
la moisissure

1986-05-21

alliage passionnel
les coins se réduisent
la chaleur ébruite
le silence

1986-05-21

mirage de fond
verre de frisson
l’éclair se frotte
contre le plafond

1986-05-21

loin. plus loin
plus vrai
le ton de la chute
les draps couchés
se font mouillés
de solitude

1986-05-21

couleur brune
les statues vibrent
le vide n’enlève
que les idiots pâles
des musées

1986-05-21

glisse au fond
la terre instable
les corps frais
réclament
les fosses

1986-05-21

incapable
zone noire est ta robe
tissée d’herbes
et de sable

1986-05-21

et son ombre
le voyageur
frôle l’étendue de son ombre
et la plaie de son cou

1986-05-21

ton espoir
prothèse de cerveau
les plumes
renient les ailes

1986-05-21

livre bataille
au vent
les airs se font acculés
dans l’espace

1986-05-21

déraciné
l’érosion abime les nuages
les rocs envahissent
le ciel, oiseaux

1986-05-21

les murs
barrent les couloirs
bourreau raconte
les carreaux

1986-05-21

moins clair
que le ciel
bleu
les ailes
battent la terre

1986-05-21

sanguin
ton cri nocturne
arrache les dents
du calme

1986-05-21

drôle de perplexité
les tâches noires
durcissent les paumes
du sol

1986-05-22

terre de refuge
ton angoisse muette
épine de chair
tes caresses

1986-05-22

gargouilles
monstres survolent
les lieux nocturnes
ma parole
se sacrifie

1986-05-22

repaire d’oubli
la mémoire tracasse le son
des loups
dévorent des cailloux

1986-05-22

la poitrine de la terre
les points noirs du ciel
les chemins se creusent
un passé

1986-05-22

rappel de vent
sol gris
trouille
dans les carreaux
les lézardes
rêvent du bronze

1986-05-22

angoisse gluante
des traces d’air
fond fertile
poils pervers

1986-05-22

doux rêves de tortue
les gribouilles
s’echappent des ongles
fragiles

1986-05-22

point
l’ecriture fait
l’histoire
la terre
plus plate que la sphère
engouffre les noms

1986-05-22

Béréchit
c’était autrement
les carcasses faisaient loi
le vide fourmillait de dieux
Beaucoup beaucoup
Et le temps commençait à compter
les derniers souffles de son agonie

1986-05-22